Âgé de 41 printemps, et ayant de nombreuses fois travailler avec des associations humanitaires en Asie, j’ai forgé mon expérience depuis de nombreuses années.

Après une carrière atypique au sein de l’Armée de l’Air où durant quelques années j’ai été éducateur, il était important pour moi, d’apporter un panel de connaissances à un peuple disposé à écouter et prêt à s’investir.

Le Cambodge est un pays en pleine construction mais son évolution est quelque peu freinée par un manque de connaissances et de moyens. Cependant, le courage lié à une volonté sans faille d’une certaine jeunesse Cambodgienne  fait que le « terrain » est propice à l’éducation et à l’instruction.

J’ai découvert l’A.F.S tout naturellement en surfant sur la toile, et après rencontré l’équipe dirigeante, assisté à l’assemblée générale, nous avons construit, ensemble, la mission que j’ai effectué sur la période de juin à septembre 2009.

Le pays est très accueillant, en pleine ébullition et l’accueil à Phnom Penh par le responsable local fut chaleureux. Très rapidement, j’ai trouvé mes marques, et je me suis vite aperçu de la cohérence entre les propos tenus en Bretagne et la concrétisation de ces idées dans le pays. Les relations sont simples, transparentes, cela favorise considérablement les réalisations au sein des foyers, même si un petit barrage culturel est présent.

N’ayant surtout pas la volonté de coloniser le pays et de me rendre indispensable, j’ai longuement observé la vie quotidienne afin de m’imbiber de la culture et de la pensée Cambodgienne. En effet, ma démarche s’inscrit plus dans le temps, et le travail d’enracinement est par conséquent fondamental. Il faut avoir beaucoup d’empathie, de recul et accepter de se remettre en cause. Pas uniquement soi, mais aussi arriver à se détacher de sa propre culture et de ses principes fondamentaux. C’est à ce prix, que l’on peut ensemble progresser, agir, et  accomplir.

J’ai été durant ces quelques mois, le rapporteur, et de mon regard neuf, j’ai donné quelques pistes de travail. J’ai dispensé des cours de Français collectifs et individuels dans les foyers des garçons et des filles sur Phnom Penh. De même, afin d’améliorer les conditions de vie des étudiants, avec le gérant nous avons mis en place des activités ludiques (ex : danse) dans le foyer des garçons. Sur Battambang, j’ai aidé le professeur de la classe de rattrapage à composer sa nouvelle classe en faisant passer les tests de logique, j’ai également dispensé des cours de Français et j’ai participé à de nombreux jeux en insufflant une nouvelle dynamique.

Pour conclure, il était important de pouvoir conserver le lien avec la France, c’est pourquoi, j’ai relaté dans le détail, à travers le blog, la vie quotidienne illustrée par de nombreuses photos.